🇲🇬 A moyen terme

David Gos

Se dĂ©velopper Ă  moyen terme, c’est l’objectif de toute entreprise. Et vous ĂŞtes une entreprise. Peut-ĂŞtre vous satisfaites-vous aujourd’hui des revenus que vous engendrez, mais vous avez, en tant qu’entreprise, deux objectifs Ă  atteindre pourtant en prioritĂ© : stabiliser vos commandes et augmenter vos tarifs. 

Un cours de David Gos

On a déjà vu précédemment ce qui pouvait faire augmenter ces derniers, mais comment pourriez-vous vous assurer une continuité à gagner suffisamment, voire davantage d’argent, sans les fameuses dents de scie, au fil des mois et années à venir ?

Les conseils que je vous propose ici sont lĂ  pour dĂ©velopper une base commerciale suffisante pour ne plus vous inquiĂ©ter dans le temps. Il ne faut pas perdre de vue que ces diffĂ©rents conseils invitent Ă  une action quotidienne afin de dĂ©velopper leurs avantages. Il faudra donc de la rĂ©gularitĂ©, de la discipline, de l’audace aussi parfois, pour installer les effets bĂ©nĂ©fiques dans le temps. Ces voies ne sont pas les seules qui existent, mais elles peuvent vous servir en tant que point de dĂ©part de votre rĂ©flexion.

Développer sa notoriété

Si la majoritĂ© des rĂ©dacteurs pense ĂŞtre parfaitement interchangeable avec d’autres, c’est qu’ils n’ont pas compris l’importance de la communication qu’ils servent. Celle-ci est Ă  votre service aussi. 

Les valeurs que vous pouvez communiquer entrent en rĂ©sonance avec un certain type de clients que vous pouvez cibler. Au-delĂ  d’atteindre juste les bonnes personnes, cela dĂ©veloppe Ă©galement une notoriĂ©tĂ© parmi cette cible-lĂ . Vous avez dĂ©jĂ  lu quelques conseils qui peuvent servir cet objectif. 

Les clients font leur choix principalement grâce aux rĂ©fĂ©rences et aux recommandations. Je vous rappelle qu’ils ne savent pas juger de la qualitĂ© de notre travail. Si vous vous assurez d’exposer suffisamment les deux sur le web, et d’en avoir suffisamment de chaque, trouver des nouveaux clients devrait ĂŞtre plus simple. 

Avec une notoriété suffisante, déjà ils viennent vers vous parce que vous avez été recommandé. Vous connaissez déjà ces pratiques pour d’autres corps de métier. Par exemple, quand vous cherchez un dentiste et que vous demandez à vos amis s’ils en connaissent un qui ne fait « pas trop mal ». Ou lorsque vous préparez votre mariage et que vous cherchez un traiteur en consultant vos proches de confiance récemment mariés. Vous pouvez bénéficier des mêmes recommandations si l’expérience que vos clients ont eue avec vous fut égale ou au-delà de leurs attentes. Avec le temps, votre nom circulera comme une bonne solution aux différentes problématiques de contenu dans ce réseau qu’on appelle le « dark social ».

La notion de temps est bien sûr très importante pour ce conseil. Installer une notoriété sans avoir pris le temps d’acquérir de l’expérience, c’est prendre le risque d’avoir une réputation qui ne suivra pas. Beaucoup de gens du marketing mentent ainsi, avec des recettes toutes faites d’auto-validation, et on les reconnaît presque à ça. On ne les recommande pas, jamais. Ils sont juste parmi les premiers noms qui viennent quand on fait une recherche, mais ils restent sans référence, donc sans parcours et sans Histoire. C’est peut-être bien pour le One Shot, mais pas suffisant pour stabiliser ses commandes dans le temps.

Poursuivre ses formation et sa veille

Savoir rĂ©diger pour le web est la partie Ă©mergĂ©e de notre mĂ©tier. ArrivĂ© Ă  cette quatrième partie, vous avez sans doute compris toute la profondeur de notre rĂ´le. Ou encore, vous avez peut-ĂŞtre cernĂ© rĂ©ellement l’importance de la notion de communication ou de conversion Ă  l’intĂ©rieur de notre travail. Nous sommes lĂ  pour communiquer. Bien Ă©crire, sans savoir ce qu’on doit dire ou Ă  qui on doit le dire, c’est comme bien chanter, mais sans savoir dĂ©chiffrer une partition ou en composer une. On ne fait pas de musique, on la chantonne seulement (en yaourtant les paroles au passage). 

Au-delà de notre métier, le monde continue d’avancer. Les normes changent, les codes changent, les technologies changent. Et chaque jour, des audacieux trouvent une meilleure manière de communiquer. Chaque jour, on découvre davantage comment l’algorithme fonctionne.

Ce qui fera la diffĂ©rence entre les rĂ©dacteurs dans le temps, c’est aussi leur capacitĂ© Ă  se maintenir Ă  niveau. Cela ne demande pas Ă©normĂ©ment de temps, mais surtout de la rĂ©gularitĂ©. Si vous ĂŞtes ici, c’est que vous avez choisi d’investir dans cette formation, et je vous invite Ă  continuer dans ces choix tout au long de votre carrière. On ne cesse jamais d’apprendre. Surtout dans la communication. 

Il y a des lieux de savoir « gratuit » comme YouTube ou Udemy, d’autres payants comme Udemy aussi ou tuto.com. Il y a bien sĂ»r tout un panel de formateurs indĂ©pendants, disponibles aussi, plus ou moins qualifiĂ©s. 

Si vous dĂ©cidez de vous former davantage, mon conseil sera d’investir plutĂ´t dans cet ordre :

  • D’abord tout ce qui touche Ă  la prospection
  • Ensuite tout ce qui touche Ă  l’Inbound marketing
  • Puis tout ce qui touche aux techniques de rĂ©daction 
  • Enfin tout ce qui touche Ă  l’optimisation du temps de travail et Ă  l’organisation. 

En suivant ce chemin, vous allez d’abord stabiliser vos revenus puis trouver comment simplifier la prospection, ensuite comment augmenter vos prix et enfin comment gagner du temps et dépenser moins d’énergie.

Vous devrez aussi vous abonner à des sources sur les réseaux ou à des sites communiquant régulièrement de l’information de qualité, et étendre votre culture au-delà du domaine, notamment via les liens que nous vous avons donnés dans la première partie. C’est une bonne base.

Avec cette dĂ©marche globale, votre avenir est rĂ©ellement assurĂ©. Vous serez toujours Ă  mĂŞme de comprendre les enjeux de chacun de vos clients et de savoir comment y rĂ©pondre. Vous serez Ă©galement plus capable de communiquer sur vos qualitĂ©s et les raisons de vous choisir. 

Se former rĂ©gulièrement, c’est ne pas stagner ni risquer de disparaĂ®tre lentement. 

L’entrepreneur vit sur un bateau qui coule…

Monter dans les strates clients

On en a un petit peu parlĂ© dans un chapitre prĂ©cĂ©dent : tous les clients ne sont pas pareils. 

L’esprit humain fait l’erreur de catĂ©goriser, pour ne pas dire « stĂ©rĂ©otyper » les rĂ´les sociaux autour de lui lorsqu’il ne les connaĂ®t pas en dĂ©tail : Les Ă©trangers, les racistes, les policiers, les politiques, les chiens ou les chats, etc. Je suis sĂ»r que vous avez un avis sur chacun, n’est-ce pas ?

Quel que soit le domaine dans lequel vous entrez, il n’existe pas un modèle unique de personnes ni un lieu sans histoire ou culture spĂ©cifique. Nulle part dans ce monde, une personne n’a les mĂŞmes dĂ©sirs, les mĂŞmes attentes, les mĂŞmes peurs ou les mĂŞmes buts qu’une autre. Les clients ne se tĂ©lĂ©phonent pas non plus entre eux tout le temps, donc au passage, Ă©chouer avec l’un ne va pas vous condamner auprès de tous les autres. 

Ceci étant dit, pourquoi parler de strates ?

C’est une vue de l’esprit qui permet de mieux comprendre pourquoi certains clients payent bien et d’autres non. Si certains clients nĂ©gocient âprement tous les tarifs, quitte Ă  ne mĂŞme plus tenir compte du simple temps Ă  passer pour produire sa commande, c’est que leurs objectifs et leur position leur imposent ce comportement. 

Mettons donc ensemble toutes les personnes qui sont amenées à penser de cette manière. Nous avons une strate de clients qui négocieront toujours. Ils nous expliqueront à chaque fois que notre travail est trop facile pour coûter cher. Ils choisiront systématiquement le moins coûteux des rédacteurs disponibles et profiteront des débutants, peu importe la qualité qu’on proposera à leurs contenus.

Dans une autre strate, les clients cherchent un effet. Ils veulent que leur site convertisse. Ils veulent une communication efficace. Ce sont des entreprises de taille moyenne qui ont parfois un secteur communication dédié. Ils connaissent la valeur d’un bon travail. Ils négocient toujours les tarifs, mais raisonnablement, et s’intéressent surtout à savoir si vous êtes capable ou non de résoudre leurs problèmes. Ils font une confiance relative aux freelances, qui leur semblent des éléments moins fiables que leur propre équipe.

Une strate différente encore, ce sont les clients qui se lancent sur Internet. Ils n’y connaissent rien, mais veulent le meilleur pour « cartonner ». Ils savent qu’il y a de l’argent à se faire, mais ne savent pas trop comment encore. Ils ont besoin de conseils et d’accompagnement pour réussir un pari qu’ils ont fait sans la moindre connaissance du marché du web.

Il y a beaucoup d’autres strates encore. Celle qui paye toujours un peu moins que le cours réel, car elle revend le travail en même temps que ses propres services en pack à son client final. Celle qui aime travailler avec les free-lances qu’elle trouve créatifs ou celle qui impose ses prix avant que le rédacteur propose ses tarifs.

Nous passons donc d’une strate à une autre au fur à mesure de notre progression. Les règles changent, notre comportement aussi, nos exigences de même. Tous les clients ne sont pas les mêmes. Nous évoluons au fur à mesure de notre carrière au fil des strates, à chercher les clients partenaires qui nous conviennent le mieux, et comme dans la vraie vie, les voyages forment la jeunesse, donc explorez les strates dès que possible.

Développer un réseau prescripteur

Quoi de plus confortable que de recevoir par mail des demandes de devis suite Ă  des recommandations ? Un lit douillet dans une pièce froide, peut-ĂŞtre ? Bref, on n’a pas besoin de se battre contre nos concurrents pour attraper un appel d’offre. Le client est venu nous chercher, nous et personne d’autre, pour accomplir sa mission spĂ©cifique parce qu’il sait qu’on saura la faire. Suis-je disponible ? Est-ce que le sujet m’intĂ©resse ? 

Le luxe de notre profession.

Pour obtenir un tel effet, il faut penser comme un jardinier. 

Au dĂ©but de votre carrière, vous avez achetĂ© un terrain en friche. Au fur et Ă  mesure de votre progression, vous crĂ©ez des rĂ©seaux, une infrastructure, vous obtenez des pousses, des recommandations, vous crĂ©ez de la satisfaction, votre jardin s’embellit. 

Si vous voulez que les arbres donnent des fruits, que les fleurs s’épanouissent, il leur faudra non pas du soleil et de l’eau, mais de la confiance, des succès et de la notoriĂ©tĂ©. Ça s’obtient avec le temps, avec un peu de courage et une pointe de mĂ©thode. 

Cultivez votre rĂ©seau. Allez dans les groupes et faites connaĂ®tre votre point de vue. Soyez prĂ©sent sans y perdre trop de temps. Montrez vos connaissances, partagez vos travaux et vos rĂ©flexions, prenez votre tĂ©lĂ©phone pour appeler des gens rencontrĂ©s sur la toile. CrĂ©ez un blog, une page sur les rĂ©seaux, racontez votre histoire pro au quotidien et vous deviendrez quelqu’un aux yeux des gens qui vous dĂ©couvrent. Mettez en avant vos clients satisfaits, donnez-leur toujours de bonnes recommandations (ils en veulent aussi, faites-en une règle d’ailleurs), profitez de toutes les occasions, y compris les Ă©vĂ©nements en France, pour connaĂ®tre de nouvelles personnes et vous faire connaĂ®tre. Ne cherchez pas Ă  vous vendre, on est sur du moyen terme. Ils doivent juste se souvenir de vous. 

Nous sommes des animaux Ă©minemment sociaux. Nous fonctionnons en hiĂ©rarchie et interconnexions. Nous prĂ©fĂ©rons travailler avec quelqu’un que nous connaissons plutĂ´t qu’avec un inconnu qui aurait de prĂ©tendues qualitĂ©s. Rendons service aux uns et aux autres. Votre rĂ©seau sera votre plus grand atout. Il peut Ă  lui seul vous assurer 80 % de vos commandes mensuelles, sans chercher. 

Le réseau est un jardin, et un jardin, ça se cultive avec de l’amour.

Version : 2.0
Dernière mise à jour : Septembre 2022

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