Si vous voulez faire signer votre client rapidement et le convaincre de vous faire confiance, une bonne stratĂ©gie consiste Ă rendre votre processus de prise de commande le plus simple possible. Je connais des rĂ©dacteurs qui ont pour habitude de passer beaucoup de temps au tĂ©lĂ©phone en phase de devis ou prĂ©paratoire avec le prospect, de lui envoyer de la documentation Ă remplir, parfois plusieurs pages, de faire signer des bons de commande avec versement d’acomptes, avant de commencer concrètement le travail.Â
Je ne dis pas qu’ils ont tort. La sécurité d’un contrat est la chose la plus importante pour vous. Mais ne peut-on pas faire plus court ?
Imaginez qu’il suffise d’un seul document à remplir. Imaginez que vous vous chargez vous-même de remplir au mieux ce document et que votre client n’a juste qu’à combler les quelques blancs que vous n’avez pas réussi à déterminer vous-même. Imaginez que ce document serve de base de travail, de prise de commande, de devis signé pour engagement. Un seul aller-retour, éventuellement un appel, et vous êtes en route. C’est simple, c’est complet.
Pour le client, la sensation sera d’un grand professionnalisme. Il se dira « avec un tel niveau de maîtrise d’entrée de jeu, le résultat sera à la hauteur ». Et vous, de votre côté, vous gagnerez un temps précieux et augmenterez la conversion de vos commandes. Faire simple, mais suffisamment complet. La recette du succès ?
La discipline, on le verra plus en dĂ©tail, est un mot qu’on associe souvent aux punitions. Des moments pas cool, quoi. Cependant, c’est parce que vous avez mis en place une discipline au quotidien que vous arrivez Ă gagner du temps pour d’autres choses : quand on rentre de l’école, tous les fayots vous le diront (je plaisante, nous sommes nombreux ici), on fait tout de suite ses devoirs pour pouvoir vite retourner jouer. Ici, c’est presque la mĂŞme chose. Plus vous avez un process structurĂ©, plus vous sĂ©curisez chacune de ces Ă©tapes, plus vous gagnez du temps sur votre production tout en maintenant une excellente qualitĂ©.Â
La discipline s’acquiert en cloisonnant les distractions, en reprenant toujours les mêmes étapes préparatoires, en chronométrant son temps de travail (Pomodoro), etc. À vous de trouver votre discipline, celle qui convient à votre nature, de manière à ce que, bien sûr, cela ne devienne pas une punition pour vous.
Quand un rédacteur a plusieurs séries de commandes, il peut, pour ne pas trop s’ennuyer, choisir de passer de l’une à l’autre en fonction de ses envies.
C’est une erreur.
Si vous voulez travailler rapidement, efficacement, et faire des textes qui sont au-dessus de la moyenne, restez sur la sĂ©rie jusqu’au bout.Â
Au fur et Ă mesure de votre avancĂ©e, vous allez vous documenter sur le sujet, enrichir votre culture et vos connaissances. Chaque texte que vous produisez vous amène Ă plus de savoir sur le sujet de votre sĂ©rie. Lorsque vous avez fait tous vos articles, vous pourrez mĂŞme Ă©ventuellement revenir en arrière pour modifier et enrichir les premiers textes que vous avez Ă©crits, quand vous n’y connaissiez pas grand-chose.Â
Si vous passez Ă d’autres sujets dans d’autres thèmes, vous cassez cette dynamique d’apprentissage.Â
Bref, si vous avez l’occasion d’avoir des séries de commandes, faites-les à la suite avant de passer à d’autres. Ça sera plus simple et plus efficace, et le résultat sera bien meilleur.
Vous ĂŞtes entrepreneur indĂ©pendant. Vous avez ce droit inaliĂ©nable de gĂ©rer votre temps de travail comme bon vous semble. Cependant, je vous mets en garde. Vous ne rĂ©ussirez pas Ă dĂ©velopper votre activitĂ© si vous ne vous fixez pas rapidement des horaires de travail.Â
Depuis 8 ans que je fais ce métier en indépendant, j’ai toujours les mêmes horaires. Je commence à 10 h du matin je fais une pause entre 12 h et 14 h, et je finis à 18 h (d’accord, souvent 19 h). Ce qui est bien avec le fait que ces horaires sont entièrement consacrés à mon travail, c’est que si je n’ai rien à faire sur cette période, je consacre tout de même le temps disponible au développement de mon entreprise.
Pendant ce temps de travail, je lis alors des articles. Je regarde des vidéos sur les sujets qui nourrissent mes projets. J’écoute des podcasts professionnels. Le temps de travail est consacré à l’entreprise, pas forcément à sa production.
Et le fait d’avoir du temps libre permet de dédier cette disponibilité aux projets à venir. D’un autre côté, rien ne vous empêche de n’avoir que 3 heures de temps de travail par jour ou seulement certains jours dans la semaine. Mais ne ratez pas ces rendez-vous. Vous devez être à ce moment-là totalement disponible pour votre métier.
Votre client est un consommateur de contenu, pas un producteur. Si l’article que vous produisez est censĂ© sĂ©duire le lectorat de votre client, il n’y a rien d’étonnant Ă ce que votre client apprĂ©cie ce travail. Cependant, ce n’est pas pour autant que votre travail Ă©tait bon. Camille en parle bien dans son cours sur le storytelling, votre client n’est pas capable de juger de la qualitĂ© de votre travail. Il n’est pas rĂ©dacteur web. Il n’a aucune idĂ©e de « comment on Ă©crit un bon article ».Â
Ne vous fiez pas Ă son jugement. Jugez votre travail Ă partir de vos exigences.
C’est très important de comprendre que satisfaire un client est extrêmement facile, mais que satisfaire les clients de vos clients ne l’est pas du tout.
C’est un « plus » intéressant quand on travaille en personal branding.
Vous pouvez choisir de maquetter vos pages de rendu Word. Ajoutez-y un en-tĂŞte avec votre logo et vos coordonnĂ©es. RĂ©flĂ©chissez Ă comment donner au document que vous livrez une allure plus professionnelle. Ça donnera une plus-value immĂ©diate Ă la perception de votre travail. Vous vous placez visuellement en tant qu’expert.Â
Qu’est-ce que ça change ?
La position de votre client face Ă vous. Il ne va pas partir de l’idĂ©e que vous ĂŞtes un rĂ©dacteur lambda qui fait un petit travail de production de contenu pour lui, mais il va prendre conscience du professionnel confirmĂ© que vous ĂŞtes, et s’il n’est pas d’accord avec le produit que vous avez livrĂ©, il devra d’abord se poser la question de sa propre expertise avant de vous enquiquiner. Cela vous protègera de bien des dĂ©sagrĂ©ments.Â
Cependant, l’effet peut devenir inverse si votre maquette ne donne pas une sensation professionnelle, mais brouillonne ou trop originale.Â
Soyez prudent, mais cette astuce peut vous apporter beaucoup d’avantages.
Vous avez livré votre document et votre client est satisfait. C’est très bien, mais est-ce que ça doit s’arrêter là  ?
Nous devons penser aussi Ă l’après. Un client fidĂ©lisĂ© reviendra. Ça n’est pas qu’une question de tarif. C’est aussi parce que vous ĂŞtes « une bonne adresse ».Â
Qu’est-ce qui se passe après la livraison ? Allez jeter un coup d’œil sur le site de votre client, voir si l’article a Ă©tĂ© correctement mis en page. Est-ce que les balises ont Ă©tĂ© bien intĂ©grĂ©es ? Les liens ont Ă©tĂ© bien mis ? Les images bien choisies ? Est-ce qu’il fonctionne bien ? Convertit bien ? Si ce n’est pas le cas, envoyez un petit mail sympa pour proposer quelques petites modifications afin d’optimiser le contenu.Â
Si votre client a un problème avec l’intégration, proposez-lui de prendre 5 minutes pour le corriger à sa place. D’une manière ou d’une autre, assurez-vous que tout se passe bien après avoir rendu l’article. Ce genre d’attention est très rare dans le milieu professionnel. C’est touchant de sentir que le freelance se soucie réellement du travail de son client. C’est aussi une sécurité supplémentaire et une chance de plus de succès
Un bon outil peut ĂŞtre du matĂ©riel, des logiciels, des services ou d’autres professionnels. Sans devenir hors de prix, vous pouvez voir comment amĂ©liorer et garantir la qualitĂ© de votre travail avec ces options supplĂ©mentaires. Le correcteur professionnel me vient toujours en tĂŞte comme une Ă©vidence quand je dois produire un travail Ă©crit. Je ne suis pas le meilleur en orthographe ou en grammaire, mĂŞme si je me dĂ©fends, mais l’idĂ©e qu’il y ait des fautes que je n’ai pas vues au moment de la livraison, qui finissent sur le site du client, me pose un cas de conscience.Â
Les clients de SEOmantique savent qu’il y a des correcteurs professionnels qui valident et finalisent les textes avant livraison. C’est inclus, indiscutable.
De mĂŞme, si vous utilisez des enrichisseurs sĂ©mantiques, vous pouvez alors envoyer le score que le logiciel donne Ă votre travail Ă votre client en plus de la livraison. IntĂ©grez ainsi des outils de vĂ©rification, de collecte d’information, d’analyses de thèmes, de mise en page, etc. Ă votre propre process si cela sĂ©curise la qualitĂ© de votre travail pour votre client.Â
Car oui, votre client ne comprend rien Ă notre mĂ©tier, mais il peut interprĂ©ter des indicateurs chiffrĂ©s.Â
Ces outils peuvent vous faire gagner du temps et de l’argent, en garantissant le contenu qui en devient aussi meilleur.Â
Ne les rejetez pas tout de suite parce qu’ils sont payants. Demandez-vous plutôt comment vous pouvez les amortir.
Un client satisfait aura tendance Ă vouloir vous aider par reconnaissance. C’est un rĂ©flexe humain bien mĂ©ritĂ© (et puis ça ne coĂ»te rien et aide vraiment). Si vous avez Ă©tĂ© une expĂ©rience agrĂ©able et efficace de production de contenu, et que votre lien avec lui est de confiance, vous pouvez lui demander une recommandation.Â
Des sites comme linkedin les publient. Il y a d’autres plates-formes qui mettent en évidence les témoignages clients. Publicitairement, c’est un ensemble d’indicateurs vraiment remarquables dans la conversion.
Il y a le nom d’un client professionnel actif qui tĂ©moigne d’une expĂ©rience positive de travail avec vous.Â
Pensez toujours à demander une recommandation, quand le rapport le permet, aux personnes qui ont réellement fait l’expérience de votre travail et en sont ressorties satisfaites. Poliment, et en suggérant que cela vous aiderait à lancer votre carrière, généralement, ça passe bien.
On voit beaucoup de rédacteurs web sur les réseaux. Je ne comprends pas toujours ce qu’ils y font.
Est-ce qu’ils discutent entre eux ou est-ce qu’ils se font de la publicité les uns envers les autres ? Ils donnent des cours de français ou de rédaction, ils parlent de leur quotidien, ils utilisent des emoji, le tout est très très marketé, mais je n’en comprends pas vraiment la finalité.
Bref, communiquer, c’est de l’énergie et du temps de travail. Donc, il faut qu’il soit rentabilisé. Sinon, c’est juste de l’oisiveté, et pourquoi pas, mais pas pendant le temps de travail.
Sur les rĂ©seaux sociaux, concentrez-vous sur ce que vous voulez obtenir. Ce qui serait le plus utile selon moi, ce sont des ambassadeurs.Â
Il s’agit alors de développer un réseau professionnel qui connaît la qualité de votre travail et pourra vous recommander à l’occasion face à des contrats sur lesquels il pense que vous pourriez intervenir. Pour ça, c’est mieux qu’ils vous connaissent professionnellement, ou vous imaginent… Si vous voulez créer ce type de lien, entrez dans les échanges. Posez des questions, défendez votre position, ne parlez pas de la partie procédurale de votre métier, mais plutôt de la relation avec les clients. Montrez comment ça se passe et faites comprendre, en filigrane, qu’on peut vous contacter.
Développer un « Personnal branding » qui parle des qualités humaines d’un professionnel et non d’une marque. Faites-vous connaître en tant que personne, ça simplifie le contact. C’est selon moi une approche plus saine aussi dans le temps.
Version : 2.0
Dernière mise à jour : Septembre 2022