🇲🇬 La documentation

Dans la phase de rĂ©daction de contenu, la partie la plus chronophage est très souvent la documentation. On peut facilement estimer qu’elle prend plus de 70 % du temps de production. C’est aussi elle qui donne tout son sens et sa pertinence au texte.

J’ai lu, un jour, un article concernant le jeu vidĂ©o Fortnite, publiĂ© sur un site traitant exclusivement de Fortnite,

qui commençait son propos en expliquant ce qu’était Fortnite…

Les lecteurs, grands joueurs du jeu, bien sûr, n’ont pas apprécié. Vous vous doutez qu’ils ont littéralement cassé la section commentaire du média qui les prenait pour des newbies. 

L’erreur du rédacteur, pour peu qu’il ait été informé de l’endroit où son texte allait être publié (ce qui n’est pas du tout obligé, si le client est passé par une plate-forme par exemple) a été de ne pas tenir compte de son lectorat au moment de commencer l’écriture.

Erreur de positionnement, erreur surtout de connaissance du milieu. 

Erreur donc de documentation.Voici quatre avantages insoupçonnés d’une bonne documentation, qui rendra tous vos contenus bien meilleurs. Ne négligez jamais cette partie du travail, car c’est elle qui déterminera le succès de votre article.

Ne pas ĂŞtre naĂŻf

Parfois je dis naïf, parfois je dis niais. 

Quand on doit travailler sur un domaine qu’on ne connaît pas, il ne faut jamais partir de l’idée qu’il n’y a pas une histoire préexistante et une culture de ce domaine. On passe très rapidement pour une poire en reprenant les fondamentaux comme si c’étaient des informations essentielles. C’est une erreur de débutant du domaine. On était niais. 

Imaginons que vous lanciez votre nouveau blog « Fureur SEO pour les pros ! » et que votre premier article porte sur le fait qu’un texte doit obligatoirement être optimisé pour être positionné. C’est une vérité essentielle. Indiscutable. Que tout le monde doit connaître. 

Et que tout le monde connaît ! 

Et vous passez pour un manche.

Lorsque vous avez une série d’articles à écrire sur un nouveau domaine que vous ne connaissez pas encore, la documentation préalable que vous devez faire prendra beaucoup plus de temps. Vous devez lire. 

Lire beaucoup. 

Lire beaucoup d’articles différents. 

Multiplier les points de vue. 

Lire les forums. 

Parcourir les blogs amateurs. 

Vous forger rapidement une idée de la culture du domaine dans lequel vous êtes. 

Ne faites pas cette erreur d’imaginer un domaine comme un cliché, parce que dans notre métier, ça n’est pas le rédacteur qui est sanctionné pour ses fautes. C’est son client.

Comprendre le lectorat

Une fois que vous vous êtes bâti une certaine culture du domaine, vous devez vous intéresser aux personnes qui vous lisent. 

Au-delà du fait qu’ils ont ce domaine en commun, ils ont peut-être un autre profil qui leur est commun. Vous le découvrirez en lisant leurs échanges. 

Il y a des relations, des perceptions, des points de vue qui ne sont pas du tout Ă©vidents.

 Je peux prendre pour exemple un client qui vend des couches pour adultes contre l’incontinence. Il nous a demandé des articles, que nous avons produits en série. Nous avons mis un certain temps à comprendre que les gens à qui nous nous adressions n’étaient pas du tout en souffrance. 

Nous les avons traités comme des gens malheureux. Nous partions de l’idée qu’être incontinent est un véritable problème de tous les jours, une souffrance psychologique profonde, une honte. Nous témoignions de la compassion dans tous nos articles. 

En réalité, une fois le problème maîtrisé par les différentes solutions médicales, pour eux la vie continue. 

C’est à mettre au même niveau que les gens qui font des apnées du sommeil, ceux qui portent des lunettes, des appareils auditifs et même ceux en fauteuil roulant. Cela ne les définit pas. Ils ont des aspirations qui vont au-delà. 

Ce qu’ils veulent, ce sont des solutions confortables pour améliorer encore leur vie. Nous étions complètement à côté de la plaque. Des visiteurs ont appelé notre client pour se plaindre des contenus qu’ils jugeaient « gênants » …Vous devez comprendre votre lectorat, qui n’est souvent pas qui vous attendiez. Ayez de la curiosité pour eux dans votre documentation. Et adaptez les choix de sujet autant que les contenus ou le style à leurs attentes et pas à vos préjugés. Même si vous avez du cœur et de bonnes intentions, votre perception sera parfois une agression.

Garantir de la bonne information

Venant d’une formation de journaliste, je suis naturellement sensible à la qualité de l’information. 

Mais au-delà, il semble nécessaire de rappeler que vous avez la responsabilité de l’image publique de votre client. Un Bad Buzz serait une catastrophe pour lui. Votre professionnalisme doit toujours vous amener à vérifier vos informations avant livraison. La documentation sert à ça. 

Si vous trouvez l’information sur un média qui lui-même contrôle son information, vous pouvez vous passer de cette étape. Mais si ce n’est pas le cas, vous êtes responsable, y compris pénalement, de votre mauvaise information que votre client risque de diffuser à travers son site. 
En presse, on vérifie deux fois l’information par deux sources indépendantes. Aujourd’hui, sur Internet, aucune source n’est indépendante. Elles s’interconnectent et s’inspirent les unes les autres au quotidien. Visez alors la source en cas de doute, et publiez son lien dans votre article, pour épargner à votre client des commentaires désagréables, et pour le coup injustifiés.

Proposer du croustillant

La documentation est aussi une exploration. 

Face à un sujet donné, il existe toujours plusieurs réponses. Les évidentes, les farfelues et les pertinentes. 

Les lecteurs sont amateurs de nouveautés. Particulièrement sur Internet. S’ils trouvent des informations similaires sur plusieurs sites, ils choisissent celui qui offre la plus grande diversité d’options et ne consultent plus les autres. On devient donc comparable si on a les mêmes informations à diffuser. 

Ce qui peut rendre votre client unique à leurs yeux, c’est la pertinence de ses articles. Trouvez un angle original, des informations inédites ou surprenantes, des témoignages rares, des liens vers des sources pertinentes, et votre client s’approche déjà d’un média chaud au contenu original. Ce ne sera pas le cas, car toutes vos sources étaient en ligne, mais grâce à votre documentation, vous avez apporté quelque chose que le lecteur ne trouve pas ailleurs. Vous améliorez ainsi son lectorat, sa fidélité et l’image de marque de votre client.

Et si vous programmiez un logiciel de veille

Lorsque vous avez un client régulier d’un domaine que vous ne connaissez pas, pensez à programmer des logiciels de veille. 

Il en existe beaucoup, notamment dédiés aux community managers qui doivent se tenir sur la brèche en permanence, dans l’attente de toute information nouvelle sur leur domaine. 

Je vous en donne un seul, pour que vous puissiez démarrer, évident et gratuit, mais qu’on ne pense pas toujours à utiliser dans ce sens. Il s’agit de Google Actualités. Il y a un mode « alerte » qui va envoyer des mails au quotidien contenant une sélection d’articles sur les requêtes que vous lui avez demandé de surveiller. 

Vous pourrez lire ce que la presse spécialisée sur le sujet de votre client produit. Ce sera une bonne manière d’identifier les infos pertinentes, et d’apporter de la solidité et de la fraîcheur à votre client et à ses lecteurs.

Version : 2.0
Dernière mise à jour : Septembre 2022

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