Ces « fermes » ne représentent qu’une partie de l’offre en rédaction des pays considérés comme off-shore. Car là -bas aussi il y a des rédacteurs indépendants et des agences de qualité devant faire face à cette concurrence déloyale.
Malheureusement, plus puissantes et profitant d’une meilleure visibilité, ces grosses agences aux tarifs impossibles à concurrencer raflent la grande majorité du marché local, laissant les rédacteurs souhaitant s’affranchir de ces tarifs indécents sur la paille.
Profitant du contexte économique, ces fermes embauchent des jeunes gens, prêts à accepter ces conditions de travail pour un salaire inférieur au SMIC local. Ceux-ci se retrouvent du jour au lendemain intronisés rédacteurs web, souvent sans la moindre formation.
Ce qu’on leur demande ? Écrire, écrire, écrire. Mais comment rédiger des articles de qualité en produisant 4000 mots par jour, sur des sujets qu’on ne maîtrise pas, sous pression constante, et pour seulement 1 centime le mot (moins commission de l’agence) ?
Alors, le client sachant pertinemment qu’il ne doit pas s’attendre à des miracles au prix qu’il paye se contente de textes aux styles plats et identiques, souvent pleins de fautes.
C’est pour cela que les rédacteurs off-shore sont le plus généralement sollicités pour de la rédaction de fiches produits de faible qualité ou d’articles de blogs et de sites ne servant que de bourrage de mots clés sans nécessité d’être lus.
Afin de booster leurs référencements, de nombreux sites s’offrent de « fausses » backlinks avec la création de sites satellites qu’ils alimentent de textes d’une pauvreté absolue remplis de mots clés.
Sur place, les rédacteurs indépendants, souhaitant valoriser leurs compétences en rédaction, sont les premiers à souffrir de la situation. Alors qu’il leur est déjà compliqué de se faire une place, ils doivent également composer avec l’image négative renvoyée par ces fermes sur la qualité rédactionnelle de leurs pays.
Les rédacteurs de qualité, aux compétences égales à celles des rédacteurs français, se retrouvent noyés dans cette masse, et souvent obligés de s’aligner sur ces tarifs en se contentant de commandes peu intéressantes afin de pouvoir vivre de leur métier.
Passée la question éthique, qui est un autre débat, pourquoi recourir à ce type de rédacteurs ?
Malheureusement, beaucoup de sites se moquent de la qualité de leurs contenus et/ou ne souhaitent/ne peuvent tout simplement pas attribuer le budget nécessaire à ce secteur.
D’autres ne se rendent pas encore compte de l’importance d’une bonne visibilité sur le web ou n’ont aucune idée de comment y parvenir. Dans tous ces cas, le raisonnement est souvent le même : aller au moins cher.
Optimistes ou naïfs ils s’imaginent alors que du simple contenu, pauvre, mais sur des sujets intéressants, suffira au lecteur pour partager ces articles ou mettre son site en avant, oubliant l’importance capitale de l’écriture UX.
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Version : 2.0
Dernière mise à jour : Septembre 2022