Apprendre et pratiquer le Storytelling

J’ai bien conscience de vous lâcher avec presque rien. Mais vous savez comme moi que c’est déjà bien plus que ce qu’on vous vend le plus souvent sur le Web. Vous savez ce qu’il y a à faire, il ne vous reste qu’à observer, pratiquer et donc apprendre. 

De l’observation

1 – Apprenez à repérer les étapes de récit d’un contenu 

Puis, amusez-vous à chercher s’il y a une trame narrative dans une stratégie de communication d’entreprise. Typiquement : regardez les lancements orchestrés. Allez fouiller et trouver les « experts sortis de nulle part », vous savez très bien de quoi je parle. Ils ont moins de 2 ans d’ancienneté, on n’a jamais entendu parler d’eux et d’un coup ! Ils débarquent. Ce sont à la fois de très mauvais et excellents storytellers. Leur plume est souvent basique, mais vous verrez qu’ils maîtrisent la construction narrative d’un persona et d’un lancement de marque. 

2 – Repérez le type de récit que vous avez en face

Quel et l’enjeu ? Quelle type de communication avons-nous là ? Quelles sont les valeurs véhiculées ? Commencez par les publicités, intéressez-vous aux tweets de grandes marques, allez voir la communication de la page Facebook de votre mairie. Variez les émetteurs, mélangez les genres. Ne vous bornez pas au commercial. Allez sur du politique, du journalistique… 

3 – Définissez les leviers employés

Quelles émotions sont mises en avant ? Comment ? Quels sont les mots employés ? Quel est le rythme ? La ponctuation ? Le support de communication ? L’enchaînement ? L’interaction avec le public ? Observez par quoi le récit passe. 

4 – Ne négligez pas l’Art

J’ai écarté les histoires, mais elles vous nourriront. Elles vous apprendront à sortir de votre zone de confort et de votre personnalité pour vous obliger à observer d’autres psychés de personnages et d’autres enchaînements d’idées grâce aux méthodes de narration. Variez les supports, le cinéma et les séries ne racontent pas de la même manière, pas plus que les livres et les BD françaises ne le font, ou les mangas et les comics… Et dedans, chacun a des codes narratifs à observer et à réutiliser, car ils sont dans l’inconscient collectif et sont donc compréhensibles de tous. 

De la pratique

Déterminer et noter les structures de récit, les leviers employés fait déjà partie d’une certaine manière de la pratique. Mais vous voyez très bien où je veux en venir : 

  • BOSSEZ.
  • Vous allez devoir apprendre à faire des récits (même micro) à l’écrit
  • Apprendre à concevoir des articles avec une structure narrative intégrant la notion de climax (ce qu’utilise le journalisme)
  • Apprendre à gérer une communication externe en utilisant tous les médias de comm’ de la marque (RS, site, etc.) pour construire un récit cohérent et global.

Et surtout : apprendre à créer des pages « à propos » qui ne se prennent pas pour des contes, alors qu’on vous demande d’avoir un impact autre que l’ennui sur le lectorat final. 

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Je comprends parfaitement pourquoi tout cela n’est pas facile à comprendre pour certains, et surtout pour moi, en l’occurrence. Je me rends compte depuis bien longtemps que quand je lis un livre, quand je regarde un film, je me plonge complètement dans l’histoire, je suis (du verbe être) l’histoire, je vis l’histoire, mais je ne l’analyse pas. En ce sens, je suis un très bon élément pour le storytelling, preuve en est toutes fois où j’ai été incapable de dire “non” lors une vente à domicile, parce que, là aussi, le storytelling à un grand rôle à jouer. D’où une certaine incapacité à enlever ce voile sur cet art qu’est le storytelling. C’est le voile qui me cache la vérité sur mon subconscient. Ou c’est plutôt mon subconscient qui me voile la réalité ? Cela dit, c’est vraiment un art que je rêve de mieux (c’est déjà pas mal, non ?) maîtriser…

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